Chirurgie bariatrique

Type d'anesthésie
Anesthésie générale
Type d’hospitalisation
Hospitalisation complète
1 à 2 jours
Voix d'abord
Coelioscopique
Durée d’arrêt de travail
4 semaines
Durée d’arrêt d’activité physique
4 semaines

Définition de l’obésité

C’est un excès de masse grasse entraînant des conséquences néfastes pour la santé.
Il est calculé à partir de l’IMC= indice de masse corporelle.
>> IMC du patient = poids du patient en kg / taille du patient en m 2

On en déduit une Classification :

  • Surpoids IMC > 25 kg/m2
  • Obésité modérée IMC > 30 kg/m2
  • Obésité sévère IMC > 35 kg/m2
  • Obésité morbide IMC > 40 kg/m2
  • Super obèse IMC > 55 kg/m2

Différentes études scientifiques permettent d’affirmer qu’il existe une augmentation significative de la mortalité à partir de 35 d’IMC.

Prise en charge

Prise en charge obésitéLa prise en charge de cette maladie est multidisciplinaire et médicale dans un premier temps.
Notre équipe de chirurgie digestive est formée à la prise en charge chirurgicale de l’obésité = la chirurgie bariatrique.

Six conditions sont requises avant de proposer ce type de chirurgie :

  • IMC ≥ 40 kg/m2 ou IMC ≥ 35 kg/m2 avec au moins une comorbidité dont :
    • HTA
    • syndrome d’apnées du sommeil
    • diabète de type 2
    • maladies ostéo-articulaires invalidantes
    • stéatohépatite non alcoolique (« foie gras »), etc.
  • Échec d’un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapeutique bien conduit pendant 6 à 12 mois
  • Patient bien informé au préalable
  • Évaluation et prise en charge préopératoires pluridisciplinaires pendant plusieurs mois
  • Nécessité comprise et acceptée par le patient d’un suivi chirurgical et médical la vie durant
  • Risque opératoire acceptable.

Les contre-indications à la chirurgie de l'obésité

  • Troubles cognitifs ou mentaux sévères
  • Troubles sévères et non stabilisés du comportement alimentaire (ex : boulimie)
  • Dépendance à l’alcool et aux substances psychoactives licites et illicites
  • Maladies mettant en jeu le pronostic vital à court et moyen terme
  • Contre-indications à l’anesthésie générale
  • Absence de prise en charge médicale préalable identifiée et incapacité prévisible du patient à participer à un suivi médical la vie durant.
bilan pré operatoire

Prise en charge préopératoire multidisciplinaire et éducative nécessaire

Si tous les critères sont respectés, le patient va pouvoir suivre un programme préopératoire pour le préparer à la chirurgie et aux conséquences de la chirurgie.

L’évaluation du chirurgien recherche et réalise la prise en charge des comorbidités.
Un nutritionniste aidé d’une diététicienne évalue le comportement alimentaire et commence la prise en charge d’un éventuel trouble du comportement alimentaire.
Un bilan nutritionnel et vitaminique est réalisé à partir d’une prise de sang.
Une évaluation psychologique/psychiatrique est obligatoire pour tous les patients candidats à la chirurgie bariatrique.
Une éducation thérapeutique est ensuite enclenchée au niveau diététique et au niveau de l’activité physique.

>> La décision d’intervention est prise à l’issue d’une discussion et concertation médico-chirurgicale pluridisciplinaire.

Les interventions utilisées

Chirurgie bariatriqueLes chirurgies de restriction (on diminue le volume ingéré)

La chirurgie malabsorptive

Les chirurgies de reprise

Robot RAAC

La Surveillance clinique

Dans la période post-opératoire immédiate, les consultations sont rapprochées auprès du chirurgien et de l’endocrinologue. Les complications chirurgicales et les carences vitaminiques doivent être détectées par la recherche de :

  • Une intolérance alimentaire (nausées, vomissements)
  • Un reflux gastro-œsophagien
  • Des douleurs abdominales
  • Des diarrhées, des ballonnements
  • Une chute des cheveux, ongles cassants
  • Des paresthésies des membres (fourmillements)
  • Des déchaussements dentaires, une baisse de l’acuité visuelle...

La réalimentation post-opératoire

Quel que soit l’intervention réalisée, les consignes diététiques sont les mêmes et doivent être encadrées par la diététicienne qui a vu le patient avant l’intervention si possible.

Les consignes sont :

  • 1 repas = 1 assiette à dessert
  • Eviter aliments fibreux
  • Eviter boissons gazeuses
  • Eviter les sucres rapides : risque de dumping syndrome
  • Eviter la surconsommation de graisses : risque de stéatorrhée
  • Manger lentement, bien mastiquer
  • Boire en dehors des repas, par petites quantités